Ce samedi après-midi à 14h (heure française), le Stade Rochelais se déplace à Gqeberha, plus connu sous le nom de Port Elisabeth. Plus de vingt heures d’avion, un changement de température radical mais une ville à faible altitude. Contrairement aux deux premières rencontres face aux Stormers, le contexte atmosphérique sera différent, sans l’altitude qui peut vite peser sur les organismes.
La jeunesse est en mission de l’autre côté du globe pour essayer de rivaliser avec quelques champions du monde en titre. Après un départ dimanche soir de Paris et une escale à Johannesburg pour se confronter aux premières chaleurs de la pointe méridionale de l’Afrique, c’est à Gqueberha, nom donné à la ville provinciale du Cap-oriental, que les Jaune et Noir ont posé leurs valises lundi soir. Habitués ou plutôt confrontés à l’acclimatation expresse de l’altitude du Cap et ses 1086 mètres d’altitude au pied de la Montagne de la Table et à environ 50 km du Cap de Bonne-Espérance, cette fois la donne est différente. Moins de 100 mètres de hauteur, comme en France même si le thermomètre affichera 15 degrés supplémentaires et une humidité bien présente.
Qu’importe, les jeunes pousses rochelaises ont peut-être un coup à jouer. Même si le trajet reliant Johannesburg à Port-Elisabeth est distant de 935 km, les conditions de jeu sont tout autres. Ville côtière de l’Océan Indien, le lieu est paisible et les nombreuses plages y apportent une atmosphère agréable.
Une terre déjà vaincue, des jeunes aux dents longues
Le Nelson Mandela Bay Stadium, construit pour la Coupe du monde 2010 de football, est de plus en plus utilisé pour des matchs de rugby. C’est un endroit qui, lors de sa première délocalisation, avait porté chance au RC Toulon, vainqueur en décembre 2024 de ces mêmes Stormers sur le score de 24 à 14. Une victoire acquise au forceps mais porteuse d’espoir pour le Stade Rochelais. Le groupe maritime est motivé pour performer et l’homogénéité présente est intéressante à souligner. En plus des cadres internationaux Leyds, Wardi ou encore Sclavi, l’équipe se déplace avec de nombreux joueurs novices dont certains commencent à intégrer peu à peu l’effectif professionnel. Ils seront désireux de se montrer encore plus aux yeux de leur staff. Ainsi, Couillaud, Fraindt, Garault, Huchet, Jurd, Luaki, Richer, Boutez cumulent à peine 20 ans de moyenne d’âge et seront guidés par les « expérimentés » Sutidze, Kante-Samba, Bollengier, Bosmorin, Daunivucu, Kuntelia, Sorin pour équilibrer le collectif et tenter de réussir un gros coup à l’extérieur.
Il faut aussi souligner que même si les Sud-Africains sont habitués au climat local, ces derniers ont également fait le trajet pour rentrer au pays, après avoir affronté les Bayonnais à Jean-Dauger samedi dernier. Les organismes seront donc à niveau équivalent en termes de récupération et de réadaptation physiologique. Tout comme les Français, les joueurs de la nation arc-en-ciel vont laisser au repos une partie de leur cadre, ce qui annonce une rencontre assez ouverte.
Les résidents habituels du DHL Stadium auront tout de même à leur avantage le fait d’être à domicile, bien que ce déplacement puisse engendrer une baisse de fréquentation. Les joueurs de Ronan O’Gara vont-ils réussir à capitaliser sur cette délocalisation et dompter un climat plus abordable pour enchaîner une seconde victoire consécutive en Champion’s Cup ? Affaire à suivre…
Crédit photo : Ostadium

