Au terme d’une rencontre âpre, les Rochelais ont décroché un bonus offensif dans les ultimes secondes, grâce à un essai de l’éternel Levani Botia (31-8).
Ce match pouvait paraître comme une formalité pour les Rochelais. En réalité, cela relevait plutôt du match piège pour ces derniers. D’emblée, ce sont les Perpignanais qui frappent les premiers. Forner casse deux plaquages et sert Granell qui dépose Niniashvili d’un superbe tchic tchac (0-5). Les Sang et Or posent des problèmes aux locaux. Suite à une action mal maîtrisée des Rochelais, Aprasidze inscrit une pénalité (0-8, 14’). Les Maritimes réagissent. Après une touche bien négociée, Bollengier saute la passe pour Favre qui aplatit en coin (2 essais en 3 matchs). Buteur pour la rencontre, Le Garrec transforme (7-8, 17’).
C’est un match décousu de part et d’autre. Les Rochelais n’arrivent pas à mettre leur jeu en place et veulent trop jouer, conduisant à des mauvais choix, à l’image de la rencontre face à Clermont. De l’autre, les Perpignanais sont sanctionnés mais sont clairement dans le match. En clair, Perpignan est plus solide sur les fondamentaux et joue crânement sa chance, tandis que La Rochelle est trop facile et en dilettante. L’USAP vire en tête à la pause (7-8).
L’orgueil touché
Au retour des vestiaires, les intentions sont claires côté rochelais : relever la tête et changer le cours du match. Après un plaquage sans ballon de l’ancien rochelais Mathieu Tanguy, Le Garrec en profite pour ajouter trois points (10-8, 43’). Les Rochelais mènent pour la première fois de la rencontre. Les locaux mettent de l’avancée, poussant à la faute les Perpignanais. Cinq minutes après son entrée en jeu, Tetrashvili écope d’un carton jaune (53’). En supériorité numérique, les Maritimes accélèrent et punissent. À quelques mètres de la ligne, Jegou se saisit du ballon et se retourne pour aplatir. Un geste dont lui seul a le secret (17-8, 53’). Deux minutes après, c’est Penverne marque en force (24-8).
L’enjeu désormais pour les Rochelais est de décrocher un point de bonus offensif. L’USAP plie mais ne rompt pas, sauf face à Levani Botia. Dans une ambiance électrique jusqu’au bout, le Fidjien délivre Deflandre après la sirène, avec un essai en bord de ruck. Un point de bonus offensif important qui permet à La Rochelle de se hisser dans le haut du tableau. Score final : 31-8.
Le fait du match
Il s’agit sans aucun doute du carton jaune perpignanais adressé à Tetrashvili qui a permis à La Rochelle d’accélérer et de l’emporter, alors que les Sang et Or étaient encore dans le match avant ce fait de jeu qui a entériné les espoirs perpignanais.
Top et flop
Top : Le banc de touche. Il aura été déterminant dans la victoire des Jaune et Noir, avec notamment des essais de Penverne et Botia. À noter la grosse activité de Sutidze.
Flop : Davit Niniashvili. La recrue géorgienne a été en grande difficulté sur ce match. Ses mauvais choix et son manque d’assurance à l’arrière ont mis en difficulté son équipe, dans des moments importants où on l’attend. Il s’est parfois trop précipité, à l’image de son équipe.
Bilan
Que ce fut dur pour les Rochelais. Ils se sont longtemps heurtés à une solide défense catalane. Bien que le score soit fleuve au coup de sifflet final, cela ne reflète pas véritablement la physionomie du match. Mais dans un championnat aussi compétitif et disputé que le Top 14, chaque point compte et il faut savoir « gagner moche », parfois dans la douleur.
Le contenu est à revoir mais il y a de réels motifs de satisfaction, à l’image du banc de touche qui est rentré. Il a permis à l’équipe de Ronan O’Gara de changer de visage et de glaner une victoire, avec bonus offensif en prime. À noter également le 100 % face aux perches de Nolann Le Garrec (5/5). Le caractère de l’équipe est aussi à mettre en avant depuis le début de la saison. Nul doute que l’avenir s’annonce radieux avec la jeunesse rochelaise qui a une nouvelle fois démontré qu’elle a du cran et du talent.

Crédit photo : Icon Sport et Mathieu Darras – Fièvre SR

