La mi-saison est arrivée ! C’est à la fois la fin de l’année, la fin de la première moitié de la saison régulière de Top 14 mais également des poules de Champions Cup. Regard sur le bilan des Rochelais.
Comme lors du premier bilan, d’un point de vue statistique brut, le Stade rochelais est sixième du Top 14, avec 32 points (7 victoires pour 6 défaites), soit un point et deux places devant sa position au même moment la saison dernière. Une sacrée claque quand on compare au premier bloc. Les Maritimes étaient alors troisièmes du championnat, avec trois petits points de retard sur Toulouse. Cet écart est maintenant de quatorze points.
Pour enfoncer le clou, les bonnes performances qui donnaient espoir après le premier bloc semblent bien lointaines. Il y avait eu des déceptions face à Montpellier et Bayonne certes, mais elles étaient explicables, ne serait-ce que par le fait que ces matchs se soient déroulés à l’extérieur.
Mais depuis le retour, une frustrante défaite contre Castres a été suivie par une humiliation à domicile contre Vannes, l’un des pires matchs à Deflandre que l’on ait vus de mémoire des Rochelais. La parenthèse européenne aura égayé le début du mois de décembre mais plus 2025 approchait, plus le niveau rochelais empirait. Une victoire dans la douleur, dans tous les sens du terme, face à Clermont, puis une nouvelle défaite à l’extérieur, contre Perpignan cette fois-ci.
Trois matchs perdus pour un seul remporté, quand Toulouse gagne trois fois et fait un nul et que l’UBB gagne quatre fois. La Rochelle, dans ses résultats, n’est plus au niveau de ses adversaires directs d’antan. Certes, les victoires sur l’impraticable terrain de Bath suivie d’une démonstration face à Bristol auront rassuré, mais elles auront surtout symbolisé la plus grosse faille des Maritimes cette saison : la motivation.
Cette perte de vitesse se retrouve également dans le jeu. Si ce n’est pour Bristol, jamais les hommes de Ronan O’Gara n’ont réussi une performance au niveau de celles du début de saison, elles-mêmes déjà loin des performances titanesques que les coéquipiers de Grégory Alldritt ont pu réussir dans un passé proche mais pourtant si lointain…
Une jeunesse porteuse d’espoir
L’auteur de ses lignes aurait pu laisser un paragraphe vide tant il manque de choses à dire, pour une simple et bonne raison : Pourquoi les jeunes jouent aussi peu ? Hormis Matthias Haddad et Oscar Jégou, les jeunes ne jouent quasiment pas. Certains cas, comme Nathan Bollengier qui s’est blessé face à Castres, Karl Sorin, revenu à Soyaux, où il n’a joué qu’une seule fois depuis son apparition rochelaise, ou Aleksandre Kuntelia, exclu dans le Tarn, peuvent expliquer les choix de Ronan O’Gara.
Mais outre cela, comment expliquer que Louis Penverne, si solide l’année dernière quand Reda Wardi n’était pas disponible, au point de ne pas sembler si loin de le challenger, n’a eu qu’une seule titularisation ? Pourquoi Nika Sutidze n’est pas réapparu avant le match contre Perpignan, pour ne jouer qu’un quart d’heure, quand les performances des talonneurs ont été aussi médiocres ? La situation de Hoani Bosmorin, 120 minutes avec le Stade rochelais la saison dernière, toujours sur le banc au point de ne pas rentrer face à Clermont, alors même que Thomas Berjon, seul autre demi de mêlée sur la feuille de match, prend un carton jaune ?
Comble de cette frilosité avec les jeunes, dont le staff devrait peut-être se souvenir qu’ils ont besoin de temps de jeu pour s’améliorer, Hugo Reus, renvoyé chez les Espoirs, et dont le temps de jeu plafonne à 47 minutes sur le terrain, ne dépassant les 10 minutes qu’à deux reprises, durant la période où Antoine Hastoy se retrouva dans les tribunes. Le jeune demi d’ouverture souffre d’un début de saison raté, mais sa placardisation n’arrangera certainement pas son moral et ses performances.
En conclusion, si le bilan du premier bloc se finissait sur une note d’espoir, celui de mi-saison sera marqué par l’inquiétude. Les supporters retrouvent la frustrante équipe de 2023-2024, celle qui alternait entre victoires poussives et défaites insatisfaisantes. Si le Stade rochelais ne s’améliore pas, dans les résultats comme dans le jeu, cela pourrait annoncer une période délicate pour le club.