XV ultime #1

Pour cette semaine, la rédaction de Fièvre SR vous propose un tout nouveau format : un jour, un XV ultime du Stade Rochelais. Chaque jour, un rédacteur présentera le XV qu'il considère comme étant le plus "compétitif" de l'histoire des Jaune et Noir.

Le XV ultime d'Hugo :

1. Priso, 2. Bourgarit, 3. Atonio, 4. Sazy (cap.), 5. Skelton, 6. Liebenberg, 7. Alldritt, 8. Vito, 9. Jean-Pierre Elissalde, 10. Hastoy, 11. Leyds, 12. Botia, 13. Aguillon, 14. Lacroix, 15. Dulin

Première ligne : Peu de doutes sur Priso et Atonio, le droitier est un véritable symbole du club rochelais et ses performances font l'unanimité depuis maintenant des années, tout a déjà été dit sur Uini Atonio et l'intégralité des fans rochelais profitent de la moindre de ses apparitions. Quant à Dany Priso, ses excellentes performances à gauche le rendent très difficilement enlevable de ce XV "ultime", son départ à Toulon aura fait un bien fou au RCT. A noter que Reda Wardi pourrait prétendre à cette place dans quelques saisons si ses excellentes prestations continuent.

C'est au poste de talonneur qu'a eu lieu le premier gros débat de la composition. Bourgarit, Albinet, Albinet, Bougarit ? C'est finalement le natif de Gimont que j'ai choisi. Des performances régulières depuis des années maintenant, une saison 2021-2022 strictement stratosphérique sur tous les points, c'est finalement en son absence qu'on se rend le plus compte de tout ce qu'il apporte.

Sazy-Skelton, que rajouter de plus ? Le joueur le plus capé de l'histoire du Stade Rochelais et le meilleur joueur, selon moi, de l'histoire du club. Deux joueurs incroyables, aux parcours différents, entre le Montalbanais qui traversera toute une page de l'histoire du club et l'Australien arrivé sur les bords de l'Atlantique au sommet du monde pour continuer à semer la destruction chez ses adversaires. Duo titulaire dans ce qui est encore le plus beau match de l'histoire du Stade à Dublin, les futurs deuxièmes lignes rochelais auront du chemin à faire pour atteindre leur niveau.

La troisième ligne rochelaise, un mythe tant la densité à ce poste est forte, toutes époques confondues. Néanmoins, deux joueurs sont indiscutables de par leur niveau incroyable, ce sont évidemment Victor Vito et Grégory Alldritt, dont le talent et l'impact sur le Stade Rochelais ne sont même pas à discuter. A côté d'eux, Wiaan Liebenberg qui était une véritable machine, capable de gratter, de plaquer, d'endurer les imposants efforts qu'implique son poste, c'est un homme de l'ombre dont l'importance ne saurait être sous-estimée.

Jean-Pierre Elissalde, c'est 15 années en tant que joueur au Stade Rochelais, avec 2 années d'infidélité avec l'Aviron Bayonnais, puis 15 autres années en tant que coach. Né à La Rochelle, on parle d'un homme a dédié sa vie au Stade. Si la famille Elissalde dans son intégralité a beaucoup donné au club, Jean-Pierre est peut-être celui pour qui la relation a été la plus marquante. A ses côtés, un joueur beaucoup plus récent en la personne d'Antoine Hastoy. L'ouvreur né à Bayonne a déjà fait beaucoup à La Rochelle, meilleur réalisateur de la Champions Cup pour sa première année à La Rochelle, l'ancien de la Section Paloise est, à son meilleur niveau, un top buteur et un joueur très dangereux de par sa créativité et son tranchant.

Dillyn Leyds, joueur régulier si il en est, toujours dans les bons coups, apportant énormément offensivement comme défensivement sur son aile, il est aussi l'un des symboles de ce nouveau Stade Rochelais, pourtant plus mis en valeur par son paquet d'avants que par ses trois-quarts. Homme du match lors de la première finale remportée à Marseille à un poste qui n'était pourtant pas le sien, on se souviendra longtemps du Sud-Africain sur les bords de l'Atlantique. De l'autre côté, le joueur frisson, le choix romantique, Gabriel Lacroix. Nous pourrions faire une uchronie complète sur le Stade Rochelais triple champion d'Europe et de France grâce aux performances de l'ancien albigeois mais hélas, sa grave blessure début 2018 le prive d'une carrière qui aurait dû être superbe. On se souviendra de son quadruplé contre Bayonne, une pépite absolument surréaliste à voir, et on devra hélas parler de lui comme du plus grand regret que nous avons connu...

Au centre, qui osera contester Levani Botia ? Les plus jeunes s'en souviendront comme un troisième ligne aile mais ce souvenir d'un doublé face à Pau en 2014 restera gravé à jamais dans nos mémoires. Puissant, rapide, inarrêtable. Dix ans après, cela reste l'un de nos plus grands moments de fans, depuis il n'a fait que continuer à nous donner du plaisir sous le maillot jaune et noir. Sa performance contre les Saracens en 2023 aura été un autre grand moment de sa carrière, à un poste différent de celui de ses débuts. Comme Atonio, il n'est pas un grand joueur mais une véritable légende vivante pour le Stade Marcel-Deflandre. Avec lui, c'est Pierre Aguillon que j'ai choisi, un joueur peut-être trop oublié car parti juste avant les plus grands succès du club. Il a été marquant quand le club essayait encore de se stabiliser en Top 14. Il ne faut néanmoins pas l'oublier tant il aura pu être important au Stade Rochelais pendant plusieurs années, apportant une expérience et un caractère vital dans l'équilibre maritime.

Pour finir, Brice Dulin. La régularité incarnée, qui se souvient d'un mauvais match du Monsieur depuis plusieurs années ? Il faudrait être un véritable pisse-froid pour que ce soit le cas. Toujours l'un des meilleurs arrières du Top 14 malgré sa trentaine bien entamée, son superbe jeu au pied, sa capacité à récupérer les ballons hauts et la sérénité qu'il apporte derrière en font l'un des métronomes de Ronan O'Gara. Quand il s'enrhume, tout le Stade Rochelais tourne au ralenti mais c'est heureusement bien rare. Je ne peux néanmoins pas terminer ce XV sans évoquer Kini Murimurivalu, un arrière incroyable qui aura fait du Stade Rochelais un club de Top 14, arrivant en Pro D2 pour repartir en légende du club plusieurs années après.

                                                    Hugo Betoule

© Mathieu Darras - Fièvre SR